Autant en emporte le vent d’Autan – Jérôme Pérez

Le vent du sud a soufflé fort
Laissant mon corps à moitié mort
Et mes pensées toutes hérissées
Percées de traits d’anxiété

Il est ardent, mais cependant
Mauvais amant, glace les sangs
En s’égrainant, sème le doute
Dans mes pensées toutes dissoutes

Paupières lourdes et jambes molles
Cloué sur pied, rivé au sol
Il sonne le glas de mes projets
Tant qu’il est là, sur mon trajet

Je voudrais être déjà demain
Et que ce jour s’arrête enfin
Je serai là, vivant debout
Quand cessera le vent des fous

Jérôme Pérez

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#printempsdelapoésie

Le corps de la terre : FEU- Édith Payeux

Dans les bras de mes cuisses
coule ma bouche d’âme
eau de feu
coulée-lave d’une terre en fusion
et la nuit cuivre
le cri du corps
sourd alors de plus loin

 

 

Extrait du recueil « le Corps de la terre » d’Édith Payeux à paraître aux éditions Unicité
© Tous droits réservés.

Merci à Édith Payeux qui était venue nous présenter ses ouvrages pour la NUIT DE LA LECTURE 2020 de nous partager ses poèmes en avant-première exceptionnelle !

LIRE AUSSI :
Le corps de la terre : TERRE 
Le corps de la terre : EAUX
Le corps de la terre : AIR

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#printempsdelapoésie

Le corps de la terre : EAUX- Édith Payeux

Le corps de la terre me baigne
pour que je coule de toute mon eau
tandis qu’à l’horizon de l’île
la grande déesse entre ses cuisses
pulse un soleil
dégoulinant de mer ensevelie

Le long des courbes de sa taille il sèchera jusqu’à sombrer

Je l’attendrai d’aurore
elle
encore
en puissance
de monde à naître

 

Extrait du recueil « le Corps de la terre » d’Édith Payeux à paraître aux éditions Unicité
© Tous droits réservés.

Merci à Édith Payeux qui était venue nous présenter ses ouvrages pour la NUIT DE LA LECTURE 2020 de nous partager ses poèmes en avant-première exceptionnelle !

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Le corps de la terre : TERRE 
Le corps de la terre : AIR
Le corps de la terre : FEU

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Le corps de la terre : AIR – Édith Payeux

Le corps de la terre m’attelle au char du ciel
oiseau d’étoiles pour tourner la sphère de l’orbe
j’envole mon désir lunaire
de disparaître à la nuit
et revenante de l’infini
donner à voir
l’immobile terreur du monde
las de lumière

 

Extrait du recueil « le Corps de la terre » d’Édith Payeux à paraître aux éditions Unicité
© Tous droits réservés.

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Le corps de la terre : TERRE 
Le corps de la terre : EAUX
Le corps de la terre : FEU

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Le corps de la terre : TERRE – Édith Payeux

Le corps de la terre m’augmente
de l’infini de ses bords
Par elle je couvre l’arrondi des surfaces
qui m’emplissent embrassée
Je baise les formes de son sein
à plein corps
à pleine bouche
pour que circule enfin la force
d’être au monde

 

Extrait du recueil « le Corps de la terre » d’Édith Payeux à paraître aux éditions Unicité
© Tous droits réservés.

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Le corps de la terre : FEU

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La Terre – Jules Supervielle

Petit globe de cristal,
Petit globe de la terre,
Je vois au travers de toi
Ma jolie boule de verre.

Nous sommes tous enfermés
Dans ton sein dur et sévère
Mais si poli, si lustré
Arrondi par la lumière.

Les uns : ce cheval qui court
Une dame qui s’arrête
Cette fleur dans ses atours
Un enfant sur sa planète.

Les autres : assis à table
Ou fumant un petit peu,
D’autres couchés dans le sable
Ou chauffant leurs mains au feu,

Et nous tournons sur nous-mêmes
Sans vertige et sans effort
Pareils au ciel, à ses pierres
Nous luisons comme la mort.

Jules Supervielle – La Terre – recueil Débarcadères 1922

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Élévation – Charles Baudelaire

Au-dessus des étangs, au-dessus des vallées,
Des montagnes, des bois, des nuages, des mers,
Par delà le soleil, par delà les ésthers,
Par delà les confins des sphères étoilées,

Mon esprit, tu te meus avec agilité,
Et, comme un bon nageur qui se pâme dans l’onde,
Tu sillonnes gayement l’immensité profonde
Avec une indicible et mâle volupté.

Envole-toi bien loin de ces miasmes morbides ;
Va te purifier dans l’air supérieur,
Et bois, comme une pure et divine liqueur,
Le feu clair qui remplit les espaces limpides.

Derrière les ennuis et les vastes chagrins
Qui chargent de leur poids l’existence brumeuse,
Heureux celui qui peut d’une aile vigoureuse
S’élancer vers les champs lumineux et sereins ;

Celui dont les pensers, comme des alouettes,
Vers les cieux le matin prennent un libre essor,
– Qui plane sur la vie, et comprend sans effort
Le langage des fleurs et des choses muettes !

Charles BaudelaireÉlévation – extraits des « Fleurs du Mal »

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Rendre la poésie contagieuse et inévitable

Le Club des Poètes fondé par le poète Jean-Pierre Rosnay (le père de Sabine Rosnay qui était avec nous le mois dernier) est sur le pont pour partager la poésie en  : << faisant des retransmissions en direct sur « le livre des visages » (facebook), de quelques poèmes, … nous nous efforçons de sortir la poésie du confinement dans lequel elle est le plus souvent tenue !

« Rendre la poésie contagieuse et inévitable« , c’est l’expression de Jean-Pierre, qui prend une connotation particulière par ces temps de sinistre épidémie, mais il faut opposer à la sinistre contagion cette autre contagion, qui donne du courage, celle de la parole poétique partagée. …

Après tout, est-ce que dans toutes les périodes difficiles de l’humanité, la poésie n’a pas été là pour donner du courage aux hommes ? Nazim Hikmet en prison, André Chénier, Robert Desnos, Victor Hugo, Ana Blandiana, Marina Tsvetaeva, toutes et tous ont donné de la force par leur verbe aux moments où l’humanité en avait le plus besoin ! >>

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